Bonnard et le japon
Dès 1860, la France et l'Angleterre connaissent un certain engouement pour le Japon, notamment grâce à l'exposition universelle de 1867. Pierre Bonnard, ou celui que l'on nommait parfois « le nabi très japonard » s'intéresse rapidement aux caractéristiques des estampes de l'ukiyo-e (« images du monde flottant »). Sorte de révélation, le peintre est fasciné par les estampes qu'il va d'ailleurs collectionner toute sa vie. Cette dernière influence va le conduire à focaliser sur une souplesse dans le mouvement, l'aplanissement de l'espace, le goût pour les décors et autres éléments stylisés, l’expression des sentiments éphémères, et surtout, le vaste pouvoir de la couleur. La scénographie de l'exposition permet de comprendre comment les concepts et l’esthétique japonais influencent l’œuvre. Dès lors, se mêlent des estampes comme La grande vague d’Hokusai, ainsi que de nombreuses feuilles signées Hiroshige, Utamaro, Kuniyoshi, Eisen, toutes provenant de la prestigieuse Collection Leskowicz, ainsi que des chefs-d’œuvre du peintre tels que Les deux caniches, Le Bar, L’Omnibus, La Place Clichy, Le Jardin de Paris, Conversation provençale, La Nappe blanche, Le Dessert, Le Nu gris de profil ou encore Les femmes au jardin. Une parenthèse lumineuse et raffinée.
Image : Pierre Bonnard, L’Amandier en fleurs, vers 1930, Huile sur toile, 51,1 x 34,9 cm, Le Cannet, musée Bonnard © musée Bonnard, Le Cannet
Publié le 29/04/2024
Jusqu'au 6 octobre, Hôtel de Caumont, Aix-en-Provence, Tarifs:15,5/10€, Tel: 04 42 20 70 01, caumont-centredart.com