LA BIG INTERVIEW d'Aliocha Schneider

Aliocha Scneider enchaine les succès. Aussi bien en musique, qu'au cinéma et même en amour. Sa chanson Ensemble a été l'un des tubes de 2024, qu'il a reprise avec sa compagne la chanteuse québecoise Charlotte Cardin. Il nous a reçu dans sa loge, avant un concert lors de sa tournée pour nous parler de lui.

Sortir : Comment se passe ta tournée ?
Aliocha Schneider : Très bien ! On est sur les routes depuis janvier 2024. Les gens connaissent de mieux en mieux les chansons. On prend plus de plaisir aussi. C'est chouette de voir le spectacle évolué.

Sortir : Comment se sent-on à quelques heures d 'un concert ?
A.S : Il y a une excitation à l'idée de rencontrer le public. C'est différent des réseaux sociaux que de rencontrer le pubic en vrai. C'est une grande joie liée à cette première tournée en France.

Sortir : Est ce que tu as des superstitions ou des rituels le jour d'un concert ?
A.S : Je n'ai pas de superstition mais j'aime cette idée de routine. Ca commence 1h avant le concert avec des choses très simples. Je mets du steamer sur mes vêtements. Je me change. Et rien que le fait de se changer, on se met dans l'état d'esprit qu'il faut. Puis je me chauffe la voix 10 min. Après, on se rejoint avec le groupe. Je prends la guitare et on se repasse tous le set list rapidement et on chante. Pour les dates où il y a plus de pression, j'aime bien faire une visualisation. C'est à dire passer tout le concert dans ma tête en 10 min. Je ferme les yeux et je m'imagine tout ce qui va se passer. C'est une répétition intérieure qui m'aide à me concentrer. Juste avant de rentrer sur scène, il y a le câlin avec le groupe pour se donner de la force. Le moment où j'ai bien donner une direction ou un but pour la soirée. Par exemple, ce soir on lâche prise, on ne fait pas attention à la technique ! C'est chouette de rentrer sur scène avec une intention.

Sortir : Qu'est ce que tu adores faire après un concert ?
A.S : Aller voir le public ! Parler avec eux. On débrieffe un quart d'heure avec le groupe après le concert et après j'aime aller voir les gens.

Sortir : C'est ton 3e album, le premier en Français. Quelle différence ça fait ?
A.S : Le français, c'est ma langue de tous les jours. Avec le français, il y a quelque chose qui fait plus « chanson » que ce que je faisais avant. J'ai voulu respecter quand même la musique. Quand on pense au français dans la musique, les paroles sont souvent mises en avant. Pour moi, les deux sont importants. En français, il y a quand même un coup de projecteur sur le texte. T'as pas le droit de tricher. En anglais, tu peux des choses plus faciles qui sont des béquilles. Tu as l'impression d'être plus dénudé quand tu écris en Français. Ca demande plus de travail. Mais quand j'y arrive, c'est plus solide. J'ai envie de continuer en français car ça touche plus les gens. Surtout que mon public est francophone. L'anglais me permettait de me cacher un peu sûrement.

Sortir : Quel est ton processus de création dans un album ? D'abord la musique ou les paroles ?
A.S : D'abord la musique. Je peux avoir des idées ou des sujets de chansons mais jamais je ne vais écrire un couplet si je n'ai pas la musique qui va avec. La plupart du temps, quand j'ai un début de chanson, je chante en yaourt. C'est quand même très lié.

Sortir : Tu fais ça seul ou en équipe ?
A.S : Pour la première fois j'ai fait ça en équipe. Les deux premiers disques je les ai composé seul. J'étais assez fermé à la collaboration. Pour celui-ci, je me suis entouré d'un ami Marc André Gilbert qui a aussi fait les arrangements de l'albul. J'ai adoré cette collaboration car ça m'a demandé d'aller plus loin d'avoir quelqu'un qui me pousse. Quand j'étais satisfait, il me disait, « non, il faut pousser plus loin. Il faut ajouter un couplet ... ».

Sortir : Qu'est ce que ça fait d'incarner le couple le plus glamour du moment avec Charlotte Cardin ?
A.S : (Rires) C'était pas une volonté d'incarner quoique ce soit. On a même plutôt essayer d'éviter de se valoriser par notre vie personnelle. On n'est pas des influenceurs mais il se trouve que tous les deux on a fait des albums très personnels où on parle beaucoup de notre relation. C'est inévitable qu'on parle de nos vies parce qu'on est des artistes. On a refusé de faire des interviews ensemble. On ne veut pas trop jouer là-dessus. Ca change maintenant parce qu'on a chanté Ensemble en duo. On apparaît plus ensemble maintenant parce qu'il y a de la musique derrière. On présente une chanson donc ça a du sens d'apparaître ensemble.

Sortir : Vous êtes en couple depuis 2016. Comment gère t-on l'exposition et la durée ?
A.S : C'est compliqué d'avoir une image de soi pour le public. Et une image de soi pour soi.Alors c'est encore plus compliqué pour un couple. Je n'ai pas envie d'incarner l'image d'un couple parfait. On est comme tout le monde et c'est pas facile d'être en couple depuis longtemps avec quelqu'un mais on y arrive bien !

Sortir : Comment vous êtes-vous rencontrés ? Qui a fait le premier pas ?
A.S : On s'est rencontré à travers la musique. C'est mon père qui la fait venir à la maison. ON l'a découvert en même temps en regardant The Voice au Québec ; Je vivais là-bas. On avait tous les deux 18 ans. Il se trouve qu'on était dans le même lycée sans se connaître. Mon père organisait des événements et on a fait un concert ensemble au lycée. Plus tard, j'ai fait sa première partie pour sa première tournée au Québec. On était très ami. On s'est rencontré en 2013. La tournée était en 2016. On est ensemble depuis.

Sortir : Où en es-tu de ta carrière cinéma ?
A.S : J'ai tourné dans une adaptation de Bonjour Tristesse il y a quelques temps. Il n'est pas encore sorti mais ça devrait sortir en 2025. J'ai pas eu le temps de tourner depuis un an et demi, depuis que l'album est sorti. Mais là je vais recommencer début 2025.

Sortir : Tu as envie de mener les deux carrières de front ?
A.S : Oui ! J'ai pas envie de faire choix. Là il se passe plein de choses côté musique donc j'ai envie de pousser ça mais j'ai toujours envie de faire du cinéma. Je serai trop malheureux de devoir abandonner l'un des deux. Mais il n'y a aucune raison de le faire. Il y a plein d'artistes qui arrivent à le faire très bien.

Sortir : Tu prends plus de plaisir et d'adrénaline sur scène ou au ciné ?
A.S : L'adrénalisne, c'est sur scène. C'est plus intense. Même quand ça se passe mal. J'aime les tournages aussi. J'aime les tunnels où tu pars pendant deux mois. Quand tu es dans une bulle hors de la vie où tu te consacres totalement à un projet. C'est plus rare de se retrouver plus de deux semaines sur la route.

Sortir : Ca arrive d'avoir l'impression d'être passé à côté ?
A.S : Oui, enfin surtout au début. Tu as l'impression que c'était horrible en sortant de scène. Il y a toujours des concerts plus réussis que d'autres. C'est subjectif. Quand on sort de scène, parfois tu as un musicien qui dit « Super, c'était notre meilleur concert ». Et l'autre qui dit « Moi j'étais à côté ... ». Il suffit d'une mauvaise note à un moment que personne n'entend pour ne pas arrêter de ruminer ça pendant tout le concert.

Sortir : En 2025, on te souhaite des projets ciné ou bébé en 2025 ?
A.S : (Rires). En 2025, plutôt ciné et musique. Le bébé, pas tout de suite.

Publié le mardi 1 avril 2025 par Laurent

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